Back Old Gaming
Nous avons detecté AdBlock
Cher lecteur, chère lectrice
Afin de nous aider et soutenir notre site totalement indépendant nous vous invitons à désactiver votre Adblock.
Merci de votre soutien.
Nintendo contre attaque et part en guerre contre les sites de Roms (LoveROMs, LoveRetro et Compagnie) !
L'empire du plombier moustachu voit rouge comme son actuel logo, après la guerre contre les linkers, les Customs Firmwares. Avec la mode du rétrogaming, Nintendo s'attaques aux sites d'émulations proposant des roms en libre service. La guerre juridique entre constructeurs et référenceurs de roms est lancée.
MAJ :
Le site www.theisozone.com, autre site fournissant jusqu'à récemment des Roms toutes consoles confondus. Déclare à son tour forfait et retire son service de téléchargement des ROMs. Cependant, aucune précision si cela est dût aux récentes prises de positions du groupe Nintendo.
Le Passé
Les roms et l'émulation de manière générale ne sont pas un fait récent, bien au contraire, la génération 8 bits et 16 bits étaient déjà émulé fin 90, un simple Pentium suffisait.
Certains d'entres nous ce souviendrons de Bleem, une star-up américaine qui a tenté de commercialiser un émulateur PlayStation (PS1) sur PC, puis sur Dreamcast (BleemCast). Sony ne tarda pas à attaquer en justice, tout en ayant énormément de mal à faire interdire Bleem. Selon la Justice Américaine traitant le dossier, l'émulateur en soi est légal. Sony dût se battre avec sa propriété intellectuelle des jeux videos que lance l'émulateur et le BIOS de la console. Se faisant Bleem fut interdit (pour violation de la propriété intellectuel de Sony) à la vente et disparu dans les abimes de l'histoire vidéoludique.
Petite anecdote autour de la propriété intellectuelle, une entreprise "Psystar" fournissait des PC avec le système OS X de Apple installé dessus. Apple attaqua en justice pour violation de sa propriété intellectuelle, contournement de son système de sécurité et remporta le procès.
Le Présent
Aujourd'hui, il existe une multitude d'émulateurs et de front-end (application tout en un). Actuellement le très réputé Recalbox sur Rasberry Pi (principalement), surf avec les limites de la loi. Proposer un système sans employer et violer la propriété intellectuelle des constructeurs/éditeurs, pas de BIOS/Roms commerciales fournis, laissant à l'utilisateur le choix de les installer.
On ne va pas se mentir, et encore moins faire l'autruche, c'est de l'hypocrisie totale. Quand on installe un système Recalbox ou émulateur, ce n'est pas pour des homebrews, mais bien pour les Roms des jeux commerciaux dans 99.9% des cas.
Partant de ce constat, certains sites comme LoveRoms/LoveRetro proposent un service tout en un, émulateurs, bios, pack de roms pour jouer facilement aux jeux rétro. Nintendo extrêmement mécontent saisi la justice, et obtient la fermeture des sites pour violation de sa propriété intellectuelle. L'auteur (Jacob Mathias) des sites est actuellement en attente de son jugement.
Aujourd'hui (8 Aout 2018) c'est le site Emuparadise, après 18ans d'activités annoncent subir des pressions de litiges avec la justice. Conséquence, Emuparadise préfère le retrait de son service de téléchargement roms/iso. Dans ce dossier, rien ne prouve que Nintendo est derrière cette soudaine prise de conscience du site, seulement les récents événement laisse penser très fortement à une action de leur part.
Le business autour du Rétrogaming
Nintendo ainsi que les autres constructeurs ne supportent pas vraiment que l'on gagne de l'argent avec leur propriété intellectuelle, et le font savoir de manière assez direct.
La mode surfant sur le rétrogaming, permet la naissance de Bar proposant de jouer aux anciens jeux rétro et légaux cette fois-ci (comprendre pas de roms ou copie pirate) tout en consommant soda et/ou alcool (Concept existant sur Paris et Montpellier en France).
Seulement le monde du jeu vidéo ne l'entend pas de cette oreille et saisi la justice (au Japon pour l'instant) pour faire valoir leurs droits en attaquant directement ces nouveaux bar proposant ce type de service (source).
Il est vrai pour le monde de la musique, en France nous avons la SACEM, institution chargé de récupérer l'argent des licences diffusées dans les lieux publiques (ex: boîte de nuit). Pour l'audiovisuel cinématographique, il faut également s'acquitter d'un droit de diffusion aux publics en achetant ledit droit. A noter que sur les jaquettes de vos films il est bien précisé "Interdit à la diffusion en dehors du cercle familial".
Linkers et Everdrive
Nintendo été déjà en guerre contre les linkers, surtout ceux pour sa "Nintendo DS" avec le très réputé "R4", tout en connaissant a chaque batailles juridiques, des hauts (Linker Interdit en France) et des bas (Finallement la justice Europeenne ne considère pas le Linker Illégale, mais sous conditions, uniquement pour dézonnage de la machine). Et parmis toutes ces failles juridiques les linkers continu de se vendre au grand désarroi de Nintendo.
Et Quid des Everdrives, de magnifiques cartouches permettant de stocker toutes les roms de votre console pour y jouer sur votre vrai console. Un Everdrive perfectionné tel que le "SD2Snes" émule pratiquement toutes les puces (DSP1, DSP2, ..) créé par Nintendo pour ses cartouches Snes. De fait, il existe une probabilité d'attaquer en justice les Everdrive pour violation des brevets de l'entreprise et contournement des systèmes de sécurités de la console contre les copies (ici les roms) et l'utilisation permise de Roms (elles même en violation avec l'entreprise).
La touche d'humour concluante
Il est marrant de constater qu'entre le passé (Emuparadise 18ans d'existence), où les émulateurs/roms étaient tolérés (pour ne pas dire les constructeurs s'en tapent le coquillard). Puis aujourd'hui suite au boum du rétrogaming, de ce nouveau marché naissant générant de l'argent et nous parlons de beaucoup d'argent.
Nintendo ayant sortie avec succès la NesMiniClassic puis la SnesMiniClassic, sans parler de l'eShop permettant aussi d'acheter les jeux rétro de la marque, se met à attaquer subitement et revendiquer ses licences. Cela est son droit le plus légitime, c'est sa propriété intellectuelle. Seulement pourquoi aujourd'hui en plein essor du rétrogaming et pas dès les années 90, ou courant la décénie de 2000 ?
Clairement les Roms sont devenues un sujet tabous, dans le viseur des constructeurs, les partager librement c'est prendre le risque d'une attaque en justice.